Chaque service public doit faire l’objet d’une garantie de maintien d’un accès partagé, en dehors du numérique. Sans cela, nous continuerons d’assister à l’exclusion pure et simple de territoires et de populations, toujours sans le moindre consensus démocratique.
Il faut rappeler une réalité simple : personne ne doit être forcé de passer par des services numériques pour les démarches relevant du service public. En poussant la logique de numérisation et d’économies de personnel, l’État impose de plus en plus une utilisation en ligne de ses services tout en rendant l’alternative « classique » de plus en plus complexe. Déclarer ses impôts, bénéficier d’une couverture santé, acheter un billet de train, envoyer un courrier, etc., est devenue un véritable chemin de croix pour toutes les personnes non équipées d’un smartphone ou d’un ordinateur.