Dans le détail :
- Aucun écran présent au sein des crèches, des écoles maternelles et des écoles primaires
- Aucun écran en dehors de l’enseignement de l’informatique au collège
- Fin du principe de remplacement des cahiers et des livres par des tablettes numériques
- Les écrans utilisés dans le cadre scolaire doivent rester dans les établissements
De la maternelle à l’enseignement supérieur, il semblerait que le projet des pouvoirs publics européen et français soit de mettre fin aux livres et aux cahiers pour les remplacer par des tablettes (de la maternelle au collège) ou des ordinateurs (lycées). L’idée se présente sous des atours séduisants : cartables plus légers, information concentrée et sauvegardée, préparation aux usages dominants du monde professionnel. Pour beaucoup de collectivités, offrir des tablettes est apparu comme une opportunité de faire un « cadeau » aux administrés tout en contribuant à améliorer l’éducation.
Pourtant, la réalité est bien loin du conte de fée. Le coût écologique, économique et psychologique de ces appareils est colossal. Mal adaptés, rapidement obsolètes, ils finissent le plus souvent dans un placard ou sont détournés pour servir de consoles de jeux, quand les données ne sont pas collectées au profit d’industriels peu soucieux de l’intérêt général. Favorisant la déconcentration, ennemis de la mémorisation, ils sont bien davantage les ennemis que les alliés de l’apprentissage.
Ainsi, tant qu’aucune étude sérieuse – et indépendante – ne démontrera le fameux « bénéfice/risque » de ces terminaux numériques, il est recommandé d’arrêter leur distribution et de maintenir l’usage des livres et cahiers imprimés. À l’avenir, à des fins élémentaires de démocratie, toute introduction d’outils numériques dans les établissements scolaires devrait préalablement faire l’objet de concertation et de validation par les parties prenantes de l’établissement (enseignants, médecine scolaire, direction, parents d’élèves et élèves).